Raiatea/ Bora Bora

 

 

 

Mai 2022

 

Après le départ de Cath et Jul, nous restons au même mouillage. Nous sommes accrochés à une bouée « privée ». Nous nous renseignons sur les groupes Facebook des voiliers en Polynésie et apparemment il faut voir avec un certain « Mako ». Nous retrouvons le Mako tant bien que mal qui nous explique que pour chaque nuit à sa bouée, il souhaite recevoir un pack de bière! Nous lui ramenons donc 3 packs de bière Hinano (ici un pack coute plus de 10€!), pensant être tranquilles pour 3 jours. 

Puis, un matin, un bateau de la capitainerie se ramène en expliquant que ces bouées sont privées et qu’il va falloir passer payer à terre, il s’agit d’un forfait d’un mois qui coute environ 10€. En fait, Mako a bien des bouées mais à un autre endroit. Nous allons à terre payer notre mois et quand nous revenons, un bateau est ancré juste à côté du notre et le couple à bord  nous fait de grands signes pour qu’on vienne à eux. Nous sommes installés sur leur bouée. Le couple reconnait Diatomée et nous dit avoir adoré la vidéo de la danse sous la coque!!!

Une marina est actuellement en travaux et elle a attribué des bouées à chaque bateau en attendant la fin des travaux. Avant de revenir, le couple avait appelé la capitainerie pour être sûr  que leur bouée serait libre, et la capitainerie leur a dit « il y a un bateau mais nous leur avons demandé de partir ». Alors qu’ils nous ont demandé d’aller payer!!!! Alex a tous les papiers et les montre à nos voisins, nous hallucinons devant tant de mauvaise foi et de magouilles sur le dos des plaisanciers! 

Bref, nous prenons une autre bouée et quelques minutes après, une femme se dirige vers nous avec son annexe, nous craignons le pire…Elle a à bord avec elle deux petites jumelles de 4 ans avec deux mini gilets de sauvetage trop choux. 

Nous sommes sur sa bouée.

Mais, comme le corps mort ne semble pas solide, elle a préféré ancrer à côté et nous prévient juste de faire attention. Ouf, nous pouvons rester! Et la bouée semble en bon état.

 

 

 

 

 Heureusement, ce mouillage nous offre régulièrement des couchers de soleil à couper le souffle!

 

 

 

 

 

 

 

Très régulièrement un petit requin pointe noire tourne autour du bateau. Un jour en allant nager plus loin prés du récif, nous l’apercevons sous l’eau! Nous le reconnaissons car il a une nageoire pectorale abîmée! Nous le recroiserons souvent! Identifier certains individus parmi tous les animaux que nous croisons est ce que je préfère! Surtout lui c’était notre chouchou pot de colle!

 

 

 

 

 

 

 

Nous retrouvons Sarah et Aurélien de « poussé par le vent » avec qui nous allons plonger dans la passe, tout prés d’un motu (îlot) aménagé avec douches et tables de pique nique!

 

 

 

 

 

 

 

Nous retournerons tous les jours plonger là bas tellement c’est incroyable! A chaque fois nous pouvons voir des requins pointes blanches, pointes noires, des tortues, des raies, des poissons par milliers et notamment plein de balistes bleus que je trouve si beaux!

 

 

 

 

 

 Ils sont très peureux et très difficiles à filmer ou photographier du coup vive google image pour vous montrer à quoi ils ressemblent!

 
 
 
 

Parfois nous voyons même des requins gris, très curieux, des énormes mérous, des barracudas et des napoléons.

Mais la plus belle surprise est de se retrouver côte à côte avec les raies Manta! Plusieurs personnes les avaient vu récemment donc nous les cherchions un peu quand même… Mais ce n’est pas du tout un « spot » à raies Manta. Elles apparaissent sous nos yeux et nous nageons longuement avec elles le long du récif avant de les voir disparaitre dans les profondeurs…

 

 

 

 

Là ce n’est pas google image car j’avais ma Gopro. heureusement car Alex n’avait pas pris son appareil!

 
 
 
 

Le week end, nous évitons d’aller sur les motu car tous les tahitiens débarquent avec des enceintes plus grosses que leur 4X4. Au programme: barbecue sur la plage, barbotage dans l’eau et musique à fond la caisse. Si le parisien cherche calme et nature le week end, eux c’est tout l’inverse. Ils baignent dans le calme et la nature en permanence. Il n’y a pas de boite de nuit ici, du coup ils se la créent!

 

Sarah s’est absentée un mois pour aller convoyer un bateau jusqu’à Hawaï, du coup nous faisons la randonnée jusqu’au mont Temehani avec Aurélien seulement qui sera notre guide! Cela fait de nombreux mois qu’ils se sont « installés » à Raiatea pour scolariser leurs enfants, et ils connaissent bien l’île.

 

 

 

 

Le mont Temehani est presque en permanence dans les nuages, mais nous pouvons quand même  apercevoir Tahaa, située dans le même lagon.

 

 

 

Alex est euphorique d’avoir créé sa montre de rêve avec l’aide d’un horloger ultra compétent. Cela fait plusieurs mois qu’ils travaillent ensemble pour ce projet et voici leur petit bébé:

 

 

 

 

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Personnellement je n’y connais rien en montre mais en gros, elle a les mêmes qualités qu’une montre de marque très très très chère, sauf que y’a pas de marque mais juste le petit cachalot de Diatomée :-) et qu’elle est beaucoup moins chère.

Si elle vous plaît et que vous souhaitez en savoir plus, allez sur le site "horloscaphe"!

 

 

 

 

 

Matin et soir, nous nageons une heure prés du petit motu en slalomant entre les patates de corail, nous nous appelons dès que nous voyons un animal plutôt rare, murène, poulpe, Bernard l’hermite géant…Notre oeil habitué à ce paysage repère immédiatement les animaux moins habituels!

Pour aller à terre nous devons accoster au quai d’un hôtel, 9 charmants petits bungalow entourent une piscine! Et même si je ne peux pas en profiter, la voir me fait du bien aux yeux!

 

 

 

 

 

 

Nous louons des vélos électriques auprès de l’hôtel pour parcourir tout le sud de l’île très valloné. Au programme: route côtière mais aussi dans les terres jusqu’au belvédère, randonnée sur les crêtes, visite du plus important marae (lieu culte) de toute la Polynésie.

 

 

 

 

Le marae.

 

Nous profitons de ce magnifique jardin de corail pour photographier du matériel de plongée pour Decathlon. Cela nous procure nombreux fous rires car, comment dire, nous ne ne sommes pas forcément à notre avantage…!!!

 

 

 

 

 

 

Nous retournons au mouillage près de la ville, celui où il faut payer la nuit en pack de bières, bien mieux placé que l’autre. Tout le monte s’agite car un voilier a disparu dans la nuit! Personne ne sait ce qu’il s’est passé, s’il avait dérapé il ne serait pas bien loin… mais là, aucune trace…Les propriétaires vivaient sur un autre bateau en attendant de vendre celui-ci qu’ils venaient tout juste d’ancrer dans la zone de mouillage.

 Deux jours plus tard, les propriétaires ont retrouvé leur voilier à Tahaa (dans le même lagon) complètement pillé (batteries, guindeau, electronique…). En fait, les gars coupent la chaîne, remorque le bateau un peu plus loin et pillent tout dans la nuit…

Nous passons toujours beaucoup de temps à bien fermer toutes les fenêtres du bateaux, verrouiller  la descente à clé, attacher le dinghy avec un cadenas quand nous allons à terre et le remonter à couple la nuit pour éviter les vols de plus en plus nombreux ici. Mais cela n’est vraiment pas rassurant. Et épuisant de vivre dans cette paranoïa ambiante…

 

 

 

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Nous retournons nous balader avec Aurélien et parlons beaucoup de cet évènement qui s’est passé sous nos yeux. Il ajoute que certains tahitiens aiment bien rentrer à bord et se mettre dans le lit des gens qui dorment…!!!! Mon dieu je suis traumatisée! J’aurais préféré ne rien savoir !!!!

 

 

 

 

 

 

 

Nous sommes un peu dans l’attente du départ d’Alex, dans l’organisation de son retour qui se fera avec l’arrivée de sa famille en Polynésie pour trois semaines! Et dans cet entre deux où nous errons un peu de mouillages en mouillages, le moral n’est pas toujours là. Un peu comme ces dimanches cafardeux où tu te sens obligé de profiter de cette journée off mais que l’envie n’est pas là. Nous nous motivons à remplir nos journées sous l’écrasante chaleur. Les meilleurs moments sont nos baignades . Mais les journées se ressemblent sans projet stimulant et nous les occupons principalement physiquement ce qui finit par nous fatiguer. Nous sommes plus facilement irritables. C’est aussi ça la vie en bateau, la vie à deux H24. Parfois en complète osmose, parfois pas et cela nous atteint, même si nous savons que ce n’est que passager. Au final, chacun essaye de mettre de la bonne humeur dans ce cadre idyllique qui est censé nous combler de bonheur à chaque minute…!!!

 

Un matin nous partons pour faire la randonnée des trois cascades, la plus connue de l’île! Assez vite nous nous perdons dans la jungle et rencontrons un couple qui eux aussi semblent chercher le chemin. Les randos ici sont très mal balisées et il est conseillé de les faire avec un guide. En fait il y a juste un chemin à ne pas louper sur la droite mais le temps de le retrouver nous devons évoluer dans la jungle remplie de toiles d’araignées et dévaler une rivière aux cailloux glissants!

 

 

 

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Nous sommes pliés en deux pour passer sous les branches et il ne faut pas être Einstein pour comprendre que ça ne doit certainement pas être le bon chemin pour la rando la plus connue de l’île!

 

Du coup nous continuons avec le couple qui vit aussi sur un bateau, Olivier et Edurne, qui est mexicaine. Nous arrivons enfin à la 3ème cascade où nous pouvons nous baigner!

 

 

 

 

 

 

 Quelle récompense après tous ces efforts! Olivier sort son drone, aussi stressé que nous quand nous devons le piloter! Il veut faire des beaux plans de la cascade mais assez vite, le drone se prend dans le vent et ne répond plus aux commandes avant de rebondir de branches en branches et s’éclater lamentablement sur le sol. La dernière fois que nous avions utilisé le notre, il ne répondait plus à certaines commandes et je venais justement de dire à Alex qu’il fallait réessayer  de le faire fonctionner pour le réparer à Paris au cas où. Cela nous refroidit grave!!!

 

Alex se montre inspiré et créatif, il grave notre cachalot dans l’opercule d’un très gros coquillage. Il s’agit d’une épaisse membrane calcaire qui permet de refermer l’entrée de la coquille:

 

 

 

 

 

Lorsque la visibilité le permet, nous en profitons pour faire quelques photos…

  

 

 

 

 

 

 

 

Comme nous avons un peu de temps avant le départ d’Alex, je propose d’aller à Huahine mais sans immense enthousiasme car les voiliers là bas ne sont pas les bienvenus et c’est là où nous nous étions fait cambrioler…

Alex propose Bora Bora! Mais grave!!!! Pourquoi n’y avons nous pas pensé plus tôt???? Parce qu’il faut une fenêtre météo favorable pour revenir sur Tahaa et que nous n’avons pas beaucoup de temps. Mais tant pis, nous prenons le risque! Et deux jours plus tard nous partons tout guillerets direction Bora.

 

La mer nous remet vite à notre place, nous nous tapons grains sur grains, une bosse de ris se coince dans la baume et Alex se galère presque pendant une heure à l’enlever alors que la bateau bouge beaucoup… Nous partions pour une nav tranquille et nous arrivons épuisés à Bora Bora. 

Nous avions prévu d’aller dans un mouillage que nous ne connaissons pas mais qui est dans peu de fond. Avant de nous engager dans l’étroit chenal pour y accéder, notre profondimètre ne fonctionne plus. J’appelle Alex en panique car c’est un instrument essentiel pour naviguer dans si peu de fond. Du coup nous décidons de changer de mouillage au dernier moment quand le chenal devient très étroit et je dois faire un demi tour à la Starsky et Hutch qui fait bien palpiter notre coeur!

 

 

 

 

 

 

 

En allant vers l’autre mouillage, nous repérons les bouées disponibles aux jumelles et d’un coup, Waouh! Dans les jumelles un énorme truc nous choque grave: cet immense drapeau des États Unis complètement démesuré!

 

 

 

 

Comme dit Alex « Alors c’est qui les plus forts? » 

 

 

 

Une fois mouillés prés du Bloody Mary, je n’ai qu’une envie, quitter le bateau et aller à terre! Nous passons devant le catamaran des américains dont un est en train de pisser devant tout le monde bière à la main (cf photo en bas à gauche) et musique à fond…Et dire que les tahitiens sont fascinés par les américains…quelle tristesse!

Nous dinons au Beach club, un resto réputé pour ses Happy Hour au sunset. Nous essayons de savourer mais nous sommes assommés de fatigue!  

 

 

 

 

 

 

 

À Bora, nous adorons vadrouiller dans le lagon voir les endroits des requins, le jardin de corail, le lagon est immense et l’eau particulièrement claire.  

 

 

 

Où est Charlie? (Et son copain)

 

 

 

 

 

 

 

Pour se poser, tous les motus sont privés et nous n’avons pas le droit de pique niquer sur les nombreuses plages désertes qui nous entourent… Le seul endroit est la grande plage publique de l’île principale, à Matira. Nous y allons un peu à reculons mais bon nous n’avons pas le choix. Et en fait nous adorons! Enfin surtout moi! Je passe des heures et des heures à regarder les gens, et cela me rappelle trop les journées entières passées à l’Almanarre (plage de mon enfance) juste à être sur le sable, lire, nager, bronzer et observer. C’est hyper distrayant d’être entourés d’humains en fait! J’y retournerai presque tous les jours! 

 

 

 

 

 J’ai capturé l’instant précis où les coups de soleil se transforment en bronzage…

 

 

Un autre grand plaisir de ma journée: danser à terre sans que ça bouge! Je profite de cette barre de danse idéale pour m’entrainer tous les jours sous l’oeil amusé des américains et d’une autre danseuse classique qui me voit depuis sa voiture et s’arrête pour en savoir plus tellement nous sommes peu nombreuses à pratiquer cet art ici! Elle est prof de danse et se sent un peu seule! Mais je ne suis que de passage…

 

 

 

 

 
 
 
 

 

 

 

 Nous buvons un verre avec Noémie, une amoureuse des baleines que nous avions rencontrée lors d’une sortie à Tahiti pour justement aller les voir. Elle habite Bora et nous donne plein de conseils pour cet été puisque nous reviendrons passer une semaine ici avec la famille d’Alex à terre. Nous sommes d’accord pour dire que Bora qui est très critiqué car « île à touristes et hôtels de luxe » est en fait juste géniale! Entre la plage, les randos, les ptit’s resto, le lagon de ouf et surtout l’accueil des gens, nous la préférons finalement à Maupiti, jugée plus sauvage mais moins accueillante.

 

Tous les jours nous sommes fortement inspirés pour faire des photos, entre l’incroyable visibilité et d’énigmatiques paysages sous marins… 

 

 

 

 

Quand la mer ressemble à une piscine…le rêve devient réalité!


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Les surmulets poissons chèvres sont tous collés les uns aux autres posés sur le sable, nous n’avions jamais vu ce comportement qui semble fréquent ici…?!

 
 
 
 

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Nous adorons nous déplacer sur l’île à vélo, je vous épargne toutes les fois où nous devons regonfler les pneus et changer les roues crevées… 

 

Nous prévoyons une super journée avec Noémie et son mari Bertrand à profiter de notre petite annexe pour aller nager aux quatre coins du lagon. Nous nous retrouvons frigorifiés sous la pluie avec des vagues qui submergent le bateau…Au final, à 11h30, chacun est rentré chez soi avec un bonnet en laine sur la tête et une boisson chaude entre les mains…

 

 

 

 

 

 

 

Noémie nous conseille un superbe endroit pour observer un banc de raies aigles. Quelle beauté de les voir dans si peu de fond sur du sable blanc. Elles seront 13 en tout!   

 

 

 

 

 

 

 

Toujours grâce à Noémie, nous allons sur un spot à raies Manta. Mais il y a énormément de courant et très peu de visibilité. Nous faisons une photo pour le souvenir…

 

 

 

 

 

 

 

Une fenêtre météo semble s’ouvrir pour retourner sur Tahaa, la navigation sera enfin paisible mais nous avons bien du mal à n’avancer qu’avec les voiles et nous sommes obligés à chaque fois de mettre aussi le moteur (trop peu de vent ou mal orienté…).

 

Alex s’apprête à retourner sur Paris et je vais rester seule maître à bord de Diatomée durant 15 jours! Nous sommes plus amoureux que jamais et il m’a laissé quelques souvenirs pour que je pense à lui: 

 

 

 

 

 

À suivre...

 

 

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