Fakarava partie 2

 

 

 

Pour mon anniversaire, nous retournons au mouillage prés du village car Alex m’offre deux nuits dans le plus bel hôtel de l’île! Dormir à l’hôtel à deux pas de son lit, c’est le comble du luxe! C’est un cadeau qui nous réjouit des semaines à l’avance! Nous nous projetons dans des petits plaisirs simples mais qui ont leur importance: dormir dans un lit confortable qui ne bouge pas, prendre des douches chaudes, pas de cuisine ni de vaisselle à faire, des pains au chocolat pour le petit dej, pas de réveil nocturne en cas de rafales: le rêve absolu!

 

 

 

 

 

 

Au mois de mars, avant de repartir sur Diatomée, ma maman pense à me laisser un cadeau pour le 19 juillet! L’amour d’une mère…

 

 

Je réalise qu’être loin de mes proches ne m’éloigne pas d’eux bien au contraire. Et c’est pareil pour Alex. Je prends plus souvent des nouvelles que si je vivais à Paris. J’ai besoin de savoir ce que font mes amis, où ils en sont, d’être connectée plus que tout à eux et à ma famille.

 

 

 

 

 

L’heure de l’hôtel a sonné! Nous savourons chaque seconde! Nous profitons des vélos en libre service pour traverser l’île d’un bout à l’autre! Un de nos vélos à bord a la selle bloquée et cela nous frustre un peu!

 

 

 

 

 

 

 

Je peux pratiquer la danse classique sur un sol spacieux et immobile. Et ma soeur m’offre un massage qui me fera le plus grand bien. Le restaurant est absolument délicieux et le cadre incroyable! 

 

 

 

 

 

 

 

Mais une panne de courant générale vient perturber la vie paisible de Fakarava. Assez vite, les habitants sont informés que la panne risque de durer car la pièce à changer doit être importée depuis l’étranger et cela va prendre du temps. C’est un peu la panique pour tous les habitants, notamment parce que loin de tout, ils stockent pas mal de surgelés et que tout va dégeler… Notre hôtel a son propre générateur mais ce n’est pas le cas pour la plupart des pensions qui parfois annulent leurs réservations ne pouvant pas accueillir les touristes dans ces conditions. L’information faisant du bruit en Polynésie, c’est aussi les vacanciers qui annulent leur venue à Fakarava.

Cela devient également un problème pour nous car la station essence ferme ses portes en attendant le retour de l’électricité. Mais cela peut prendre plusieurs semaines et nous comptions changer d’atoll, naviguer vers Toau, une île déserte en ayant fait le plein de carburant pour l’annexe avant. Et nous n’avons plus internet, ou du moins un infime réseau qui nous permet seulement d’envoyer  et de recevoir des messages textes.

 

 

 

 

Nous continuons de nager tous les jours en mer à nos risques et péril…

 
 
 
 

 

 

Se balader dans le petit village de Rotoava est le meilleur anti stress au monde!

 
 
 
 

 

 Les requins nourrices sont aussi très zen!

 
 
 
 

 

Des colliers de coquillages pendent au plafond.

 
 
 
 

 

Cet arbre n’est-il pas un mélange de perfection et d’originalité? Il s’agit du Pandanus, les feuilles tressées servent à fabriquer des paniers, des chapeaux et même des maisons!

 
 
 
 

 

 Cette petit boutique chez l’habitant est juste sublime…

 
 
 

 

 Une famille ouvre son jardin pour un mini marché aux puces où Alex achètera ce magnifique maillot dents de requin!

 

Mais pour l’instant, ce séjour à l’hôtel nous fait un bien fou et contre toute attente, nous sommes trop contents de retourner sur Diatomée! Nous sommes pleinement ressourcés.

 
 
 

 

 

 

 L’enthousiasme général est aussi dû à l’arrivée d’une amie fanfaronne d’Alex!  Nous allons accueillir Zineb quelques jours à bord et c’est un vrai plaisir après 16 semaines de tête à tête! Elle est partante pour tout, toujours heureuse et le sourire aux lèvres! Elle a beaucoup voyagé seule à la roots et nous raconte toutes ses aventures aux quatre coins du monde.

 

 

 

 

 

Nous venons chercher Zineb en dinghy directement à la sortie de l’aéroport, ce qui fera la grande fierté d’Alex!

 

Avec elle, nous retournons dans la passe sud à 5 heures de navigation. 

 

 

 

 

(c) Cyrille Rio

 

 

 

 

(c) Cyrille Rio

 

 

 

Nous faisons de nombreuses plongées dans la passe où le corail est somptueux et les requins très nombreux.

 

 

 

 

 

 

 

Après la sculpture, la couture, le dessin et les noix de coco, Alex se découvre une nouvelle passion: chercheur de dents de requins! Il se place dans 50 cm d’eau, sous le ponton du restaurant où les requins pointes noires attendent les déchets de la découpe des poissons et il reste des heures à écumer le sable. Il finit par trouver une dent sous nos regards éblouis et admiratifs. 

 

 

 

 

 

 

Nous allons sur un petit motu au sable rose où l’activité principale reste toujours le décorticage de noix de coco mais aussi la recherche de dents de requin. 

 

 

 

 

 

 

 

Zineb est la grande gagnante avec une magnifique longue dent pointue. Mais Alex n’a pas dit son dernier mot, il retourne sous le ponton du restaurant, se met pile poil sous la cuisine au milieu de tous les requins et il arrive à débusquer onze dents!!!!! La cuisinière lui demande de ne pas tout prendre car elle aussi les récupère pour faire des colliers!!!

 

 

 

 

 

La concentration est à son maximum…

 

 

 

 

 

 

Les plongées à Fakarava sont considérées comme faisant partie des plus belles du monde, et cet atoll est classé réserve naturelle de biosphère par l’Unesco. Pour mieux voir les requins, nous faisons deux plongées bouteille dans la passe. Au moment où tout le monde doit sauter à l’eau, Alex casse son masque! Le moniteur lui en donne vite fait un autre mais il sera plein de buée durant toute la plongée: Alex a un mur de requins en face de lui mais il ne voit que dalle! Il ne cesse de remplir et vider son masque pour effacer la buée, il a ses yeux exorbités de sang, brulés par le sel! Avec Zineb il nous fait trop de la peine…

Pour moi ça ne sera pas vraiment mieux: la plongée est compliquée, il y a du courant, c’est difficile de rester groupés, il y a des centaines et des centaines de requins, et ce n’est pas simple de se stabiliser correctement. Le spectacle est absolument incroyable mais c’est très bizarre pour moi de me sentir aussi mal à l’aise dans un milieu où je suis normalement plutôt à l’aise. L’énorme bouteille dans le dos, les bulles dans la gueule, être si peu mobile, je gigote de partout je ne suis pas assez expérimentée pour plonger calmement!

Le moniteur est moyen sympa et m’engueule car j’ai consommé beaucoup d’oxygène « car je filme avec ma go pro »!!!! Ça l’énerve de voir les gens filmer et  ne pas profiter…il ne met pas une très bonne ambiance.

 

 

 

 

 

 

 

Nous partons ensuite vers le dernier mouillage de l’île que nous ne connaissons pas: Hirifa. C’est un spot très connu pour faire du Kite-surf. Zineb y retrouve sa soeur avec son mari et leurs 3 enfants, Ils ont réservés un logement sur place. Ils dormiront sur un catamaran puisque dans cette baie il n’y a que des bateaux, pas d’habitation. Et sur la plage un restaurant tenu par Lizza qui ne cuisine que pour les voileux, il faut réserver la veille pour le lendemain! 

 

 

 

 

 

 

 

Nous sommes trop heureux de profiter du grand luxe de se mettre les pieds sous la table dans un endroit aussi reculé. L’ambiance est un peu en mode surf camp, il y a des grands hamacs et des Slacklines à disposition, chacun a son activité: kite , wingfoil , paddle, nage, kayak, lecture dans un hamac… Le cadre est paradisiaque, tous les gens sont beaux et heureux.

 

 

 

 

 

C’est aussi le paradis des cochons: ils vivent tous en liberté et se font gratouiller par les touristes!

 

Nous devons remonter dans le nord pour nous préparer à changer d’île, nous allons continuer notre périple à Toau, une île quasi déserte avec une poignée d’habitants. Nous arrivons à faire de l’essence malgré la panne d’électricité, faire laver le linge, se ravitailler en fruits, légumes et eau douce.

 

 

 

 

 

 

Après ces semaines sans mauvaise surprise à profiter de lieux paradisiaques, Alex se sent beaucoup mieux et moi aussi. L’électricité semble se rétablir et la 4G est de nouveau fonctionnelle. Tout va bien qui finit bien, pas de doute, nous sommes dans un film de Disney! Cela va t’il continuer…?

 

 

À suivre…

 

 

 

 

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