Avril 2023
Nous avons adoré nos quatre mois parisiens! Alex a principalement dessiné, marché, créé des cyanotypes, s’est formé en mécanique et navigation astronomique, enchainé la tournée des bars avec ses copains. Moi j’ai dansé, monté, nagé, puzzlé, pédalé et profité des amis tout en cherchant les meilleures pâtisseries des grands chefs pour me rendre compte que ce que je préfère manger au monde ce sont les cookies de « scoop me a cookie »! Ah oui! Et j’ai croisé le regard de Louis Garrel aussi! Je sais ça fait très midinette mais je suis très midinette!
Et petite anecdote qui a son importance, une nuit, l’un de nous a fait du somnambulisme alimentaire, s’est levé et a mangé une quantité astronomique de dattes en jetant les noyaux un peu partout et s’est recouché sans en avoir le moindre souvenir…
J’ai immédiatement accusé Alex! En voyant la cuisine transformée en porcherie dès le réveil, ça ne pouvait pas être moi! Mais comme l’auteur des faits n’en a absolument aucun souvenir, ça peut très bien être lui ou moi! Sauf que les risques du somnambulisme alimentaire s’aggravent avec la consommation d’alcool (no comment), après m’être brossée les dents je ne mange jamais même si j’ai faim alors qu’Alex se lève régulièrement grignoter dans la nuit, des petites cacahuètes caramélisées ont été mangées et je n’aime pas ça…donc le suspect principal est pour l’instant Alex, mais bon, je suis numéro deux quand même!
L’arrivée à l’aéroport de Papeete est identique pour tout le monde, qu’il pleuve, vente, neige, alerte cyclone, qu’il soit midi ou 3 heures du matin, il y aura toujours trois musiciens chanteurs qui vous accueilleront! Cela reflète bien l’hospitalité polynésienne.
Après avoir embarqués sur la navette direction Moorea, Sanni, notre boat sitter nous emmène sur Diatomée avant de retourner dans une petite maison qu’elle vient de louer. Trois jours sont nécessaires pour tout ranger, s’installer et retrouver nos marques. Nous sommes estomaqués par la chaleur étouffante : pas un brin d’air, un soleil de plomb et une atmosphère humide très lourde, nos baignades ne sont même pas rafraichissantes, l’eau est à plus de 30 degrés (catastrophe pour le corail qui ne peut survivre à long terme à cette température…).
Les débuts sont donc un peu durs et comme Alex n’aime pas trop se baigner quand il y a très peu de visibilité, c’est surtout moi qui m’occupe du carénage (gratter la coque pleine d’algues). Il y a à peine un mètre de visibilité et comme c’est la toute fin de l’anti fooling (peinture répulsive), autrement dit il n’y en a plus, les végétaux et animaux se sont installés tout peinards…
Je dois déloger cette magnifique éponge que j’ai tant aimé étudier dans mes cours de biologie marine à coup de grands coups de raclette. Je dois mettre mon cerveau en off et me déconnecter de mes émotions comme doivent le faire la plupart des gens qui travaillent en abattoir…
J’observe la somme des algues qui a élu domicile sous la coque et la quantité de travail pour tout enlever… Même si nous allons sortir le bateau de l’eau, nous devons pour cela naviguer jusqu’à Tahiti et avec les cheveux de Bob Marley sous la coque, nous ne serons pas prés d’arriver!
Mais quelque chose vient soudain illuminer mon dur labeur:
Est ce que vous arrivez à le voir?
Je racle depuis plusieurs minutes tout son écosystème sous ses yeux et j’en suis mortifère de honte… Du coup je vais caréner plus loin pour ne pas l’effrayer.
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Il faudra plusieurs heures de carénage par jour, mais j’avoue que retrouver à chaque fois le petit poulpe est une grande source de motivation! Car il vit clairement ici, il a plusieurs petites cachettes que je finis par bien connaitre :-)
Les gants sont indispensables car il y a principalement des huitres (quasiment partout!), le bonnet aussi car les algues s'effritent en mille morceaux et dans les cheveux ce serait assez galère à enlever, et un lycra car des cnidaires urticants se sont également installés…
Face B (Où est Charlie?)
Face A
Mais bon avec mes bras de crevettes je n’avance pas du tout, j’enlève coquillage par coquillage, et comme l’année dernière, Alex finit par venir m’aider à grand coup de raclette et il fait en 3 heures ce que j’aurais fait en trois semaines… PFFFFà bord de Diatomée je ne suis vraiment pas un exemple de la lutte féministe! Alex et moi sommes même les caricatures d’un couple ancien: l’homme à la mécanique, plomberie et manoeuvre de voile, la femme c’est linge, ménage et cuisine!
Nous sommes récompensés de nos dures journées de travail par de magnifiques couchers de soleil…
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Nous faisons un tour dans la baie histoire de voir si le moteur, l’hélice et le guindeau fonctionnent correctement. Tout est en très bon état et nous sommes vraiment soulagés. Je retourne immédiatement voir si le petit poulpe est toujours là malgré nos accélérations, et oui! Mais si j’aimerai qu’il soit un peu plus curieux, je suis triste de voir que je suis pour lui surtout source de terreur (j’ai détruis tout son habitat sous ses yeux et je suis naïve d’espérer une interaction positive!).
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Dès qu’ils deviennent blanc c’est qu’ils sont stressés et il faut vraiment les laisser tranquilles car cela leur coute beaucoup d’énergie.
Alex est au taquet du sous sol au plafond!
Nous commençons à réfléchir pour la suite de notre périple… et cela demande une lecture attentive de nos différents guides pour savoir où nous avons accès avec Diatomée!
Nous sommes ravis de retrouver Fanny du Ma’a dans le bocal, plus épanouie que jamais! Mais aussi Florentine une amie de métropole venue passer quelques semaines en Polynésie. Je suis très admirative de tout ce qu’elle entreprend pour sauver les océans! Elle est la créatrice de « Shark Angels France» une association qui fut très active pour défendre les requins. Aujourd’hui elle travaille pour Maud Fontenoy qui a créé des kits pédagogiques extraordinaires pour les maternelles, primaires, collèges et lycées visant à sensibiliser les élèves à la vie marine (à commander gratuitement!).
La dernière fois que nous avions vu Florentine, elle n’avais pas d’enfant! Voici Eden, son fils de 6 ans!
Il est temps de naviguer jusqu’à Papeete pour sortir le bateau de l’eau! Sanni vient nous aider pour les manoeuvres car nous allons devoir accoster à un quai la veille au soir pour passer la nuit prés du chantier puis le lendemain matin positionner Diatomée dans la darse pour l’extraire de l’eau. Si je suis à la barre, Alex aura bien besoin d’aide pour maintenir le bateau à quai avec les amarres et positionner tous les pare battages car sur place, il n’y aura personne.
Je suis assez confiante pour accoster au quai car je l’ai fait plusieurs fois il y a quelques années mais le quai était complètement dégagé, ici un énorme bateau sera en face, il faudra bien mettre la marche arrière pour ne pas lui rentrer dedans.
Mais en fait j’arrive au quai trop rapidement, trop lentement, trop parallèle, je ne sais pas vraiment mais le bateau se fait pousser par le vent et complètement emporter sur le coin du quai ce qui raye une grande partie de la coque malgré les pare battages.
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Sans propulseur d’étrave je ne sais absolument pas comment me dépêtrer de cette catastrophe mais heureusement le vent nous repousse cette fois ci dans le bon sens parallèle au quai et nous pouvons accoster correctement… Alex n’arrête pas de me féliciter alors que je me sens quand même hyper responsable. Notre Diatomée est tout éraflé…
Nous sommes sur un quai flottant au milieu du lagon avec d’immenses bateaux abandonnés tout rouillés, nous croisons un vieux monsieur tout nu qui semble vivre à bord de l’un d’eux, l’ambiance est très particulière. Mais la navigation face au vent a été très fatigante et tout le monde se couche très tôt!
Le lendemain matin nous restons confiants pour la dernière manoeuvre, la darse est large et le vent faible. Mais je dois arriver très très lentement à cause des bateaux qui passent rapidement dans le chenal et font des vagues et il est très difficile de diriger le bateau sans un minimum de vitesse, j’essaye d’arriver le plus droit possible mais avec le vent, le bateau part un peu en biais, heureusement des gars à quai nous prennent les amarres et arrivent à le redresser! Encore une fois avec le propulseur d’étrave tout serait bien plus simple! La manoeuvre terminée, nous sommes tous les trois tremblotants! Nous restons à bord lors de la levée!
Le karcher hyper puissant a bien du mal à venir à bout des coquilles d’huitres collées à la coque!
Alex dessine chaque jour un évènements marquant de la journée, souvent les animaux que nous avons croisés!
Le bateau se transforme vite en énorme chantier entre le ponçage de la coque, le repositionnement de l’hélice, la révision du moteur et le changement des batteries, l’endroit est invivable! Heureusement nous dormons dans un petit airbnb avec une piscine sur le toit de l’immeuble!
Alex va tous les jours courageusement sur le chantier ce qui est une vraie épreuves car il fait 40 degrés dans le bateau, le chantier est très très poussiéreux car les coques d’énormes bateaux de pêche sont poncées en permanence, et aussi très très bruyant. Je suis admirative des travailleurs qui s’activent sans relâche sous un soleil de plomb dans leur épais bleu de travail… Mais ils rigolent beaucoup entre eux, amène leur musique et l’ambiance semble vraiment sympa.
Nous appréhendions un peu ce chantier qui a plutôt une mauvaise réputation en plus d’être très cher, mais c’est le seul chantier qui peut sortir Diatomée de toute la Polynésie française. Des amis plaisanciers y sont venus quelques semaines avant nous et ils se sont chopés un rat à bord qui a fait de très nombreux dégâts… Nous apprenons qu’un des bateaux est tombé avec la propriétaire à l’intérieur, car il a été mal maintenu! C’est d’ailleurs un des bateaux voisins qui a effectivement tout l’avant de son bateau cabossé!
Les rats ne montent à bord que par les fils électriques et l’échelle, pas par la coque. Du coup nous enlevons l’échelle à chaque fin de journée, même si cela est très contraignant ça diminue fortement le risque de s’en choper. Et si jamais il arrive à surmonter la bouteille en plastique accrochée au fil électrique, un piège l’attend. Je sais c’est horrible mais vraiment grave s’il s’installe à bord.
Finalement, nous trouvons les techniciens vraiment très compétents. Ils ont l’habitude des bateaux de pêche et sont vraiment très très forts en mécanique bateau. Cela nous change du Mexique et du Panama où c’était le réparateur du bus du village qui venait sur le chantier pour les bateaux!!! Ils refont tout ce qui a été mal fait et à priori nous devrions avancer beaucoup plus vite!
Les électriciens sont aussi extrêmement compétents et nous avouent que notre système électrique était très dangereux, si un outil en métal tombait près des fils électriques, cela avait de grande chance de prendre feu!!!!!
Dans tout ce tohu bohu poussiéreux, une tourterelle striée est venue faire son nid sur le bateau de nos voisins tout proche.
Je la guette régulièrement, et quand elle s’envole, nous découvrons deux oisillons pas bien vieux…
Le chantier dure bien plus longtemps que prévu et nous zonons de airbnb en airbnb, choisis minutieusement par la présence d’une piscine. La chaleur est accablante et j’en profite pour faire de l’aquaballet, travailler la force et le placement dans l’eau, ce qui me fait faire des progrès impressionnants en danse classique!
Le week end, Alex en peut tellement plus du chantier qu’il nous offre le séjour dans un magnifique hôtel qu’on adore, pour un confort absolu! Nous savourons chaque minute dans cet endroit exceptionnel!
Le petit déjeuner est servi sous forme de buffet et à chaque fois je m’empiffre tellement que je suis à moitié malade toute le journée! J’ai du mal à me raisonner! Je cherche des conseils sur internet en tapant dans google « comment ne pas trop manger buffet à volonté ». Et là, je ne trouve que des articles qui donnent des conseils pour au contraire, se goinfrer le plus possible pour en avoir pour son argent! Je n’en reviens pas!!!! Entre autre: boire beaucoup la veille pour dilater l’estomac, porter une tenue ample qui ne sert pas la taille, commencer par manger ce qui est le plus cher, choisir les assiettes les plus grandes pour se servir,etc,etc!!!!
Le contraste avec le chantier est assez saisissant…
Très régulièrement, des énormes navires de croisière comptant des milliers de passagers viennent dans le port de Papeete. Cela est très impressionnant de voir le nombre incommensurable de petites cabines!
En plus du street art très développé a Papeete, certains immeubles ne passent pas inaperçus…
Alex réalise son rêve…avoir une machine à coudre à bord! Il nous fait des jolis portes monnaies en carton de jus d’ananas et cela semble être une grande source d’épanouissement!
Quand nous revenons sur le chantier, la tourterelle a disparu et les bébés aussi… Nos voisins nous disent que l’un des oisillons est mort et que l’autre s’est certainement envolé… Il avait à peine une semaine, j’ai quelques doutes sur ses capacités à voler…
Les dernières réparations se terminent et la peinture de la coque aussi! Juste avant la mise à l’eau nous faisons repeindre la ligne rouge en blanc.
Le résultat nous plait beaucoup!
Et le travell lift soulève Diatomée pour faire toute la peinture aux endroits où il était maintenu (les taches grises). Nous retournons donc à l’eau qu’en début d’après midi, et ce jour là, le vent s’est levé très fort! Plus de 30 noeuds qui font des moutons dans le lagon. Comment allons-nous réussir à sortir de la darse sans être projetés par le vent contre les parois??? Je suis absolument nulle en manoeuvres, je sais à peine conduire une voiture, alors un voilier de 30 tonnes… Le stress ne cesse de monter jusqu’à ce que le chauffeur du travell lift se rende compte que la manoeuvre est impossible, il y a beaucoup trop de vent. Dès que les amarres qui maintiennent Diatomée en place seront lâchées, le temps que je recule, le vent nous aura déjà projeté contre le mur! Oui parce qu’en plus je dois sortir en marche arrière! Tous les ouvriers qui bossaient sur d’autres bateaux viennent à la rescousse et finalement, ils vont sortir Diatomée manuellement en le tirant avec les amarres!
Tout le chantier est en stand by le temps de notre sortie!
Ils sont au moins une quinzaine tout autour, nous tirent vers l’extérieur et nous dégagent de la darse, je n’ai plus qu’à reculer! Finalement, sans vent nous n’aurions jamais eu cette aide et c’était un mal pour un bien.
Nous voici fiers et flottants dans le chenal du lagon! La différence de vitesse est incroyable, pour le même nombre de tours/minute du moteur, nous avons gagné 2 noeuds ce qui est énorme! Déjà grâce à la coque toute lisse, mais surtout grâce à l’hélice à pas variable qui a été remontée selon les normes du constructeur! Cela change tout! Je suis euphorique sur mon nouveau jet ski!
8 minutes après avoir quitté le chantier, le moteur s’arrête. Nous nous apprêtions à prendre la passe. Immédiatement je hurle à Alex « je crois que le moteur s’est arrêté!!!!! » « tu déconnes? ». Souvenez vous, 30 noeuds de vent et qui dit chenal dit coraux tout autour!
Nous sommes exactement au niveau de la flèche rouge!
Et là, tous les deux nous voyons le futur défiler à toute vitesse sous nos yeux: Diatomée s’échoue lamentablement sur le récif, nous devons faire remorquer le bateau jusqu’au chantier et y rester plusieurs semaines le temps de tout réparer et vider nos comptes en banque par la même occasion.
Mais j’ai la grande chance que mon amoureux soit HPI EMC DFAH et il réagit au quart de tour et jette l’ancre à toute vitesse. Il avait anticipé cette possibilité (après de longues réparations tout est envisageable) et il avait préparé l’ancre « au cas où »
Le chenal est très étroit, nous sommes tout prés d’une balise entourée de patates de coraux affleurantes.
Nous appelons à l’aide un premier bateau de pêcheurs qui nous répond par des grands coucous et continue sa route… Puis un deuxième avec deux pêcheurs qui acceptent de nous aider.
Ils nous maintiennent avec leur petit bateau à distance du récif qui remonte en surface.
Avec un gros bateau comme Diatomée qui a une forte prise au vent… Il fallait réagir très vite et Alex a plus qu’assuré! Jamais nous n’avions été dans une telle situation à risque! Ah si, peut être quand notre pic avant était rempli d’eau en pleine navigation de nuit il y a 4 ans!
Alex essaye de comprendre la panne et réalise assez vite que lorsqu’il a purgé et changé les filtres du moteur une semaine auparavant, il n’a pas réouvert l’arrivée de gazole. Il arrive assez vite à rallumer le moteur et nous offrons une bouteille de rhum à nos amis pêcheurs qui ont quand même maintenu Diatomée hors de danger pendant 15 mn, mais ils la refusent , ne buvant pas d’alcool. Les gens de la mer sont très solidaires car expérimentés en galères…
Avec sa nouvelle puissance j’ai bien du mal à gérer le bateau et même sa trajectoire mais nous sortons du Chenal sains et saufs tous les 3!
Nous allons mouiller un peu plus loin et revenons dans le lagon par une autre passe. Durant la navigation, le stress ne nous a pas trop quitté car Alex trouve le bateau bien bas sur l’eau. Il vérifie qu’il n’y ait pas une entrée d’eau quelque part et que nous ne sommes pas en train de couler. Visiblement tout va bien!
Nous allons à notre place habituelle en face de l’aéroport mais nous jetons l’ancre trop prés de la remontée de sable. Nous devons réancrer un peu plus loin mais il y a pas mal de bateaux autour. Le temps qu’Alex remonte l’ancre, j’ai bien du mal à garder le bateau face au vent. Il se fait complètement prendre par des rafales qui finissent par nous projeter sur le banc de sable! Là nous ne bougeons plus! Nous sommes complètement enlisés! La barre est immobile, le safran est coincé dans le sable! Pour sortir de là je dois mettre les gaz à fond! Diatomée essaie d’avancer mais reste sur place. Alex me crie « plus fort! Vas y! », j’accélère à fond à fond à fond et nous voici dégagés…Nous sommes en sueur et épuisés. Nous allons mouiller beaucoup beaucoup plus loin, loin des bancs de sable et des autres bateaux et nous seront trop tranquilles! C’est un endroit où personne n’’ancrait son bateau avant, mais là il y avait deux bateaux. Je vais voir les dégâts sous la coque: rien de méchant, juste quelques grains de sable collés à la quille et au safran.
Le vent est notre allié et notre pire ennemi.
Un bateau sur terre n’est vraiment pas à sa place et nous sommes heureux de retourner sur l’eau. Nous nous sommes quand même chopés des cafards et des fourmis.
Nous devons rester pas loin de Papeete et du chantier le temps de vérifier que tout fonctionne bien, notamment nos nouvelles batteries. Nous en profitons pour préparer notre départ pour les Tuamotu. Nous partons plusieurs mois sur des îles désertes et il va falloir stocker de la nourriture car les fruits et légumes sont très difficilement trouvables. Et ceux durant plusieurs mois (bien plus qu’une traversée!).
Nous allons voir le gala de l’école de danse de Tahiti, cette fois-ci, pas de danse tahitienne mais du classique, hip hop, modern jazz! Je suis aux anges! Alex m’accompagne gentiment car la danse c’est pas trop son truc!
Je suis hallucinée du niveau des shows, des décors, costumes et de la mise en scène! Nous y retrouvons Ben Thouard car sa femme et ses filles participent au spectacle ! La qualité est telle que même Alex apprécie!
Il y a même de la danse sous l’eau!
Au retour, nous longeons le port de Papeete et nous avons la chance de croiser deux grandes raies Manta en train de se nourrir!
Nous déjeunons avec Josh et Taylor, deux hawaïens suivis par plus de 100 000 followers! Je vous rassure je ne les connaissais pas plus que vous mais ils ont une grande influence surtout auprès des américains. Ils font de la photo sous marine et viennent de passer un mois dans les Tuamotu, ils nous donnent donc des conseils sur les îles et les mouillages!
Deux piqûres d’abeilles me transforment en éléphant Woman!
Nous ajoutons enfin le nom sur la coque!
Les électriciens que nous adorons viennent une dernière fois vérifier nos nouvelles batteries, des spécialistes viennent régler le gréement et nous sommes maintenant prêts à partir dans les Tuamotu! Nous attendons la bonne fenêtre météo pour pouvoir aller au mieux sur l’île de Tahanea, au pire à Fakarava, cela dépendra du vent!
À très bientôt pour la suite des aventures!