Les Cras à Bora Bora

 

 

 

Septembre 2024

 

 

Le trajet de Tahaa à Bora Bora se fera au moteur car il n’y a pas de vent. L’avantage c’est que la mer est d’huile et nous pouvons même rester sur le pont ce qui est très rare en navigation! 

 

 

 

 

 

 

Nos précieux invités à bord: Max à ma droite, puis Greg et Vincent! 

 

Sur la fin, les garçons pourront même aller s’occuper à l’intérieur du bateau sans être malades!

 

 

 

 

 

 Entrée dans le lagon de Bora Bora…tout le monde est prêt à prendre la bouée! Hélas le temps grisâtre ne permet pas de voir les merveilleuses couleurs du lagon…

 

 

À Bora Bora les règles de mouillage ne sont pas les mêmes qu’ailleurs, plusieurs bouées sont installées dans les différents mouillages de l’île et limitent donc le nombre de bateau. Chaque nuit est payante et certains endroits sont limités à 48h (ceux proches de la ville). Un bateau vient collecter toutes nos poubelles deux fois par semaine. Si beaucoup de voiliers ont horreur de payer, nous trouvons le principe plutôt très bien car cela nous évite d’ancrer et nous sentons aussi que nous sommes « accueillis », ou du moins qu’une place existe pour nous.  

 

 

 

 

 

 

Nous avons la chance d’avoir une bouée près du Yacht club et pas trop loin de la ville car nous avons courses et lessives à faire, et surtout nous avons loué une voiture pour visiter l’île. Il y a même des douches accessibles si nous consommons au Bora Bora yacht club! Je dis aux garçons: profitez-en pour vous laver les cheveux! Et là, ils me dévisagent d’un air ahuri… « mais tous les jours on se lave les cheveux! »… Les bras m’en tombent!!!! Je réalise après coup que le volume d’eau nécessaire pour laver leurs cheveux courts n’est pas le même que celui que je dois utiliser!!!! 

 

 

 

 

Le Bora Bora yacht club et ses magnifiques pontons. 

 

 

 

 

 

 

Après les douches, nous dinons sur place, le  cadre est vraiment chouette! Nous nous levons sans arrêt pour aller admirer les animaux sous le ponton attirés par les lumières. Nous voyons même un poisson que nous n’avons jamais croisé sous l’eau: un barracuda! 

 

 

 

 

 

 

Les garçons reconnaissent bien maintenant les différentes espèces! Je leur demande quel est leur poisson préféré: 

 

Pour Greg: tous! (Je le comprends! )

 

Pour Max, ça reste le poisson clown Nemo, il passe son temps à chercher des anémones pour le trouver mais au final, il n’y en a pas temps que ça!

 

Pour Vincent, c’est la petite girelle à taches d’encre qui a des couleurs incroyables et qui est peu farouche, voire plutôt familière avec l’homme!

 

 

 

 

Labre à taches d’encre (c)Morgan Dias Simao

 

 

Pour Alex, aucune hésitation: le diodon, c’est vrai qu’il a vraiment la tête de l’emploi!

 

 
 
 

 

Ici, en train de se faire déparasiter par le petit labre nettoyeur à rayure bleue.

 

 

Moi mes poissons chouchous changent régulièrement mais j’avoue avoir un gros faible pour les mulets! Ce sont ceux que l’on voit souvent dans les ports et que l’on considère comme « sales » car vivants dans de l’eau turbide (mais les sales ce sont nous, pas eux!!!!). Déjà ils se déplacent en parfaite synchronicité, ils surgissent en petit groupe sortant de nulle part, vifs et énergiques: et disparaissent aussi rapidement: c’est le gang des mulets! J’adore voir leurs petites bouches sortir de l’eau pour avaler des mets sans doute délicieux en surface! Qu’est ce que je les aime!

 

 

 

 

 

Les garçons ont d’ailleurs du mal à manger du poisson local au restaurant, ils préfèrent manger du magret de canard ou des noix de saint Jacques, la proximité avec ces animaux étant beaucoup plus lointaine!!!!

 

 

 

 

 

Exercices d’étirements et de mobilité du matin…

…que je finis par faire seule car je suis traitée de contorsionniste!

 

 

 

 

 

Nous allons visiter la ville principale de Vaitape connue pour être sans charme. Effectivement la route qui la traverse est souvent embouteillée et il n’y a aucun trottoir pour marcher ce qui n’est pas très agréable de se promener aussi proche des voitures. L’église reste très jolie et les boutiques sont incroyablement bien fournies en art et en trésors polynésiens! Que ce soit les sculptures marquisiennes, la beauté des perles, l’artisanat local, les créations de bijoux, d’habits ou de cosmétiques, tout est de bon goût! Sans doute à cause du nombre très important de touristes qui passent ici. Les garçons font plein de cadeaux ou au moins les repèrent, et ils m’offrent un magnifique sac à dos étanche « Saltwater » que j’avais repéré sans même savoir que le mien avait rendu l’âme en avril!!!!

 

 

 

 

 « Saltwater » est une marque locale de très bonne qualité et vraiment chouette!

 
 
 
 

 

 

 

Avec notre belle Duster louée pour deux jours, nous allons à la plage publique de l’île connue  pour être l’une des plus belles du monde! Comme la plupart des touristes restent dans leur resort, il n’y a que des locaux et quelques vacanciers des alentours.

 

 

 

 

Nous voyons de nombreuses raies pastenagues attirées par le vidage des poissons des polynésiennes.

 

 

Petite baignade et déjeuner au snack Matira qui fait les meilleure tartes aux amandes de toute la Polynésie! J’en prend même à emporter!

Je rêve de faire une sieste mais il est déjà tard et nous avons encore tout le tour de l’île à faire! Je ne sais pas si la fatigue augmente avec l’âge  mais j’ai du mal à tenir sans faire une sieste, chose qui ne m’arrivait jamais!

 

 

 

 

Nous sommes tristes de voir des hôtels sur pilotis en construction (le Bloody Mary photo du bas) et d’autres  se détériorer, complètement laissés à l’abandon (photo du haut)…

 
 
 
 

 

 

 

Petit arrêt chez le meilleur tatoueur de l’île! Vincent et Max ont bien envie d’un tatouage  polynésien mais comme la baignade sera interdite après, il faut le prévoir juste avant de prendre l’avion . Ils n’ont pour l’instant pas de place mais nous tiennent au courant…

 

Nous nous arrêtons dans un shipchandler qui fera le bonheur d’Alex et de Vincent qui doit se racheter des palmes: les siennes ont cassé! Nous sommes hyper en colère contre le vendeur du vieux campeur à Paris qui leur a vendu du matériel hors de prix, hyper perfectionné mais pas du tout pratique! Du genre tuba avec système de purge à deux étages et réservoir muni de soupape, les masques plein de buée qui prennent l’eau et maintenant les palmes qui se cassent! Rien ne vaut du matériel  tout simple et pour ça, Décathlon a vraiment une longueur d’avance! 

 

 

 

 

 

 

Nous prenons de nouveau nos douches au yacht club et petit apéro sur le ponton avant de retourner diner à bord. Les garçons appréhendaient les menus végétariens que j’impose aux invités, ce sont des gros mangeurs de viandes. Non seulement ils ont adoré tout ce que j’ai préparé, mais en plus ils ont maigri et ont décidé de copier plein de recettes! Vincent a déjà commandé en ligne plein de légumes et des steaks végétaux! Cela ne peut pas me faire plus plaisir. Et de voir notre mode de vie, cela les encourage à faire encore plus attention au tri et à leur consommation en général.

 

Ce que nous adorons à Bora Bora, c’est son lagon magnifique aux couleurs improbables! Seulement il est immense! Alex n’a pas réussi à réparer notre moteur 25 chevaux, nous n’avons qu’un 15 chevaux et à 5 nous avançons trop lentement pour explorer les plus beaux endroits qui sont à l’opposé de l’île! Nous décidons de louer un deuxième bateau, il ne reste chez le loueur qu’un moteur 6 chevaux qui ne peut contenir que 2 personnes. Nous nous retrouvons tous à la location de bateau: une partie y va en voiture, et une autre avec notre dinghy!

 

 

 

 

 

 

Je conduis le petit bateau de location avec Greg qui sera mon copilote, et Alex conduit notre dinghy avec Max et Vincent! Le premier stop se fera autour de patates de corails nommées « l’aquarium » : ça grouille de poissons…et de touristes! L’endroit n’est plus très sauvage mais toujours aussi beau! Nous y passons un long moment et c’est le lieu idéal pour continuer le tournage de l’AQUABALLET version masculine!

 

 

 

 

 

 

Le soleil se cache et j’ai du mal à me réchauffer après cette longue baignade! Nous allons voir les raies aigles qui se baladent toujours au même endroit. Là aussi, beaucoup de monde, mais les raies sont nombreuses et la visibilité vraiment très bonne, elles sont magnifiques à regarder! Mais il y a un gros business autour de ça et les prestataires n’aiment pas que nous venions les voir « par nous mêmes », l’ambiance n’est pas très bonne dès qu’on sort la tête de l’eau, mieux vaut rester avec les raies!

 

 

 

 

 

 

Et petite touche finale de cette excursion: balade sur un motu! Sachant qu’ils sont tous privés et que c’est interdit d’y aller, sur celui-ci, cela est toléré donc nous en profitons! Avec la plage sublime, les cocotiers et la somptueuse montagne de Bora Bora, ce sera l’endroit préféré des garçons!

 

 

 

 

 

 

Au retour, avant de rendre le petit bateau de location, je passe tout prés d’un hôtel désaffecté pour que Greg puisse le prendre en photo, sauf que l’hélice se prend non seulement dans le sable mais aussi dans un bout et le moteur fait un énorme bruit! Je n’ai pas du tout perçu la faible profondeur! Heureusement le bout n’est pas trop emmêlé et je nous sors de là en remontant le moteur et en plongeant à peine l’hélice dans l’eau pour ne pas toucher. Au même moment le téléphone sonne: c’est le loueur de bateau qui nous dit « ALERTE ZONE INTERDITE » !!! En effet, avant de partir, ils nous ont donné une puce GPS qui sonne chez eux si nous allons dans une zone potentiellement dangereuse pour naviguer! Heureusement Alex est plus loin et ne capte pas trop ce qu’il se passe. Moi je rentre toute penaude, je n’aime pas trop être la mauvaise élève! Mais l’hélice n’est pas abimée et à part un petit sermon, ils resteront cool! 

 

 

 

 

 

 

Le déjeuner tombe à pic pendant une pluie torrentielle! Alex espère qu’il pleut aussi sur le bateau pour bien remplir nos cuves. Nous le savons en rentrant en regardant si nos seaux sont pleins… (ils seront vides…les pluies sont très localisées!!!).

 

Nous continuons la journée en retournant à la plage Matira, je laisse les garçons entre eux pour aller nager avec Alex, quand nous nous retrouvons ils me disent avoir vu au moins 6 raies ! Nous n’en avons vu aucune! Je nage un moment avec Greg qui veut trop me montrer les raies aigles qu’il a vu, il est trop mignon! Pendant ce temps, les garçons vont se doucher au restaurant qui nous attend pour le diner: le Bora Bora Beach club, mon préféré de l’île!

Le temps est pluvieux mais n’empêche pas un sublime coucher de soleil!   

 

 

 

 

 

 

De retour à la ville de Vaitape, nous tombons par hasard sous le grand chapiteau où a lieu une énorme cérémonie religieuse avec des groupes de chanteurs et musiciens de différentes îles. Dès notre arrivée, les locaux nous accueillent à bras ouverts et nous invitent à prendre des chaises pour assister aux chants. Les garçons en pleureront tellement c’est émouvant de partager ce moment si fort avec eux.

 

 

 

 

 

 

Le lendemain, nous devons changer de mouillage, car celui-ci est limité pour laisser de la place à tout le monde. Nous allons derrière un motu, tout prés de la barrière de corail, dans un bleu-vert à couper le souffle!

 

 

 

 

 

Nous adorons ce nouvel endroit que nous ne connaissions pas! Nous allons immédiatement nager vers le récif, où les patates sont beaucoup plus nombreuses après un long banc de sable! Ce sera la dernière baignade de Vincent…il a rendez-vous cet après-midi pour un tatouage! Max hésite encore et a préféré décliner.  

 

 

 

 

 

 

Il y a des centaines de bénitiers tous plus colorés les uns que les autres, des murènes, et du corail digne des plus belles oeuvres d’art …

 

 

 

 

 

 

Alex voit un poulpe: le rêve absolu de max qui espère en voir à chaque plongée! J’engueule Alex « soit t’appelles max pour qu’il puisse le voir, soit tu dis rien, c’est juste horrible! ». Il a tenté de nous appeler mais nous n’avons pas entendu…

 

Pendant que Vincent se rend à son tatouage, nous faisons les dernier plans de la parodie de l’AQUABALLET tout prés du bateau. Les garçons rassemblent leurs affaires et remplissent notre livre d’or. Un petit goût amer de fin de vacances commence à se faire sentir…

 

Coucher de soleil en trois étapes:

 

 

 

 

Alex dessine pour Mimi, la maman de Max qui suit assidûment nos aventures!  

 
 
 
 

 

 

 

Vincent nous prévient qu’il en aura pour au moins trois heures!!!! Quand il aura fini, il fera nuit. Alex va le chercher, nous sommes très loin de la ville et ça fait une sacrée trotte en dinghy. Pendant ce temps, nous préparons l’apéro de la dernière soirée…les garçons prennent leur avion pour Papeete demain soir.

 

 

 

 

 

 

Nous attendons et finissons par nous inquiéter, Alex est parti depuis très longtemps…Dès qu’un bateau passe nous espérons que ce soit eux mais ce n’est jamais le cas.

Vincent finit par nous appeler: ils ont eu un accident! Rien de grave, pas de blessé mais ils ont touché une patate de corail avec l’hélice et doivent rentrer à la rame!

Heureusement, un catamaran au mouillage les voit de loin et viendra les remorquer avec son dinghy. 

 

 

 

 

 

 

Quand ils arrivent à bord, je n’en reviens pas, le choc a été tel que le moteur s’est éjecté dans le dinghy. Il faut savoir que de nuit , nous ne voyons absolument rien du tout, nos seuls repères sont les bouées clignotantes qui nous indiquent le chenal: les vertes à droite, les rouges à gauche, ou inversement si nous avançons dans l’autre sens…Alex était persuadé de devoir laisser les bouées rouges sur sa droite et il a foncé à toute vitesse dans une zone avec du corail à fleur d’eau…cela aurait pu être très très grave, le moteur aurait pu lui broyer les jambes… je suis assez choquée. Mais ce qu’il faut résoudre au plus vite c’est comment amener les garçons à l’aéroport demain sachant qu’aucun de nos moteurs ne fonctionne et qu’ils seront chargés! Parfois c’est juste une hélice à changer mais Alex pense que c’est bien plus endommagé…nous verrons demain.

 

 

 

 

 

 

La fin de soirée est heureusement égayée par les aventures de Vincent. Il a vécu à la fois un cauchemar et un rêve qui se réalise! Il souhaitait se faire tatouer une tortue, et dans les tatouages polynésiens, les animaux sont ensuite remplis de symboles qui racontent notre histoire. Le tatoueur pose donc des questions à Vincent sur sa vie et crée le dessin à mesure  des réponses. Veuf depuis deux ans, Vincent n’a pas une histoire simple et la vie ne lui a pas trop fait de cadeau. Le tatoueur lui propose de lui dessiner le symbole du guerrier: chose très très rare car cela est réservé aux warriors, aux personnes très courageuses, et le tatoueur ne l’a proposé que quelques fois au cours de sa carrière. Vincent accepte, sauf que ce n’est pas la même aiguille, c’est un truc horriblissime qui fait très très très mal: « ce serait à refaire, je ne le referais pas » nous dit-il!

 

Surtout qu’au début, la tortue est dessinée en vert avant de mettre l’ancre et elle ressemble à Franklin du dessin animé pour enfant! Vincent est hyper flippé! Il se croit dans une caméra caché de François l’embrouille! Il se projette faire des séances de laser pour l’effacer n’osant pas dire que c’est moche!!!! C’est un cauchemar!

 

Mais ce qui m’étonne le plus, c’est le courage qu’il faut pour se faire tatouer quelque chose qui n’existe pas encore, dont on ignore le résultat final! Je suis assez hallucinée de cette méthode et ignore si c’est propre au tatouage polynésien!

Bref, les inquiétudes finissent par s’estomper car le dessin final est absolument magnifique! Vincent est vraiment très très content! 

 

 

 

 

 

 

Dès le lendemain matin, Alex se colle sur le moteur pour essayer de le réparer… Assez vite, il s’aperçoit que changer l’hélice suffit, l’embase n’est pas cassée! C’est une sacrée bonne nouvelle car sinon cela aurait été très compliqué de nous déplacer pour un long moment…

 

 

 

 

L’hélice a pris cher…et le corail aussi!

 

 

Vincent est interdit de baignade et la journée sera un peu longue pour lui surtout qu’il fait très très chaud… Avec Greg et Max nous irons faire une dernière plongée et ils prendront bien le temps de dire au revoir aux poissons. Le départ nous attriste tous et nous évoquons la possibilité qu’ils reviennent l’année prochaine, cette fois-ci dans les Tuamotu où les fonds marins sont encore plus beaux!   

 

 

 

 

 

 

Un dernier plouf pour faire des photos sous le bateau et nous commençons les allers-retours vers la ville qui est à 20 mn en dinghy!

 

 

 

 

 

 

 

Greg a encore quelques cadeaux à acheter dont une magnifique perle pour sa maman. Il m’offre aussi une raie en bronze qui viendra tenir compagnie à l’autre sublime raie en bronze qu’Alex m’a offerte.

 

 

 

 

 

 Nous prenons un dernier verre avant de les accompagner vers la navette qui va les conduire à l’aéroport qui se trouve sur un motu.

 

Greg marche derrière et quand je me retourne, je vois ses yeux plein de larmes…Je le serre très fort dans mes bras et nous pleurons à chaudes larmes. À peine arrivés la navette s’apprête à partir, ils sautent dedans et la voilà déjà partie! C’est très brutal et à la fois c’est mieux que ça ne s’éternise pas trop… 

 

 

 

 

Ils passeront la soirée à Papeete avant de prendre leur vol pour Paris le lendemain.

 
 
 
 

 

 

 

Diatomée est bien vide sans eux et très calme. Nous sommes aussi contents de reprendre nos habitudes quotidiennes et de nous retrouver en amoureux.

 

 

 

 

 

Deux jours après leur départ, c’est l’anniversaire d’Alex! Les garçons lui ont laissé une belle surprise: deux cours particuliers de dessins par un professionnel! Ses « Kroutes » vont se transformer en oeuvre d’art!!!

 

 

 

 

 

 

Et moi je lui ai acheté une belle glacière « Saltwater » pour transporter son caisson. Bon, il l’a trouvée dans le placard avant que je lui offre car il n’y a pas beaucoup d’endroit où bien la cacher!!!

 

 

 

 

 

 

Nous allons rester un long moment dans ce mouillage loin de la ville que nous adorons. Nous irons très peu à terre. Chaque jour est le même, la matinée j’écris mes carnets de bords et Alex se réveille doucement. Vers 11 heures, grande nage au milieu des sublimes patates de corail que je qualifierai de « féériques ». Nous déjeunons en observant les bateaux autour de nous non sans commentaire, puis, long temps consacré à la sieste et la lecture, et de nouveau les carnets de bord pour moi et bricolage pour Alex. Vers 16 heures, nous retournons nager et j’enchaine avec la danse ou la barre au sol pendant qu’Alex dessine. Diner devant Netflix avant d’aller scroller sur Instagram dans notre chambre. Une vraie vie de retraités qui nous fait vieillir avant l’âge: entre la sieste qui devient indispensable et le port des lunettes quasi obligatoire pour lire nos messages sur le téléphone!!!

 

Deux évènements viennent perturber notre routine: je participe avec grand enthousiasme à un cours de danse tahitienne! J’adore et ça fait un bien fou de danser vraiment (et pas seulement se muscler comme en danse classique). 

 

 

 

 

 

 

Le cours finit vers 19 heures, la nuit est déjà tombée. Je dois rentrer de nuit depuis la ville ce qui fait un long chemin. Pour bien me repérer j’ai pris notre iPad avec Navionics (GPS marin) et heureusement car j’avance dans l’obscurité. La pollution lumineuse est quasi nulle ici! Et le moteur puissant me fait aller assez vite dans le noir total c’est assez flippant! Je suis hyper hyper concentrée! Ma grande crainte c’est de me prendre une orphie dans la gueule qui bondirait hors de l’eau affolée par le Zodiac!    

Mais tout se passe bien et Alex m’attend avec une énorme lampe qui clignote, sans lui je ne voyais pas du tout où était le bateau!

 

2ème grand évènement, Jérôme est un prof de sport qui travaille ici et nous connaissant sur les réseaux, il nous propose une sortie apnée dans le grand bleu! Il passe nous chercher avec son bateau et ses deux amis et nous sortons du lagon de Bora Bora. Je préfère nager le long du récif côté océan pendant qu’ils font des descentes en apnée. C’est trop trop génial! Déjà il y a du fond et je peux nager la tête baissée! Car nos balades quotidiennes sont dans très peu d’eau et nous devons slalomer entre les patates. Je nage longtemps et loin et cette sensation de liberté à l’extérieur du lagon est géniale. Je vois un Napoléon énorme, ce qui est plutôt rare dans les îles de la société! Et le fameux gang des mulets! Alex a copiné avec un Diodon qui vient vers lui mais il a peur de moi! Il sera trop content de faire un peu d’apnée et cette sortie nous fera un bien fou! Merci Jérôme :-)

 

 

 

 

Pendant ce temps là à Paris…les dessins d’Alex sont soigneusement encadrés!   

 

 

Ici tout est hors de prix! Faire laver le linge coute deux fois plus chers qu’à Tahaa, sachant qu’à Tahaa, cela coutait déjà deux fois plus cher qu’à Moorea, et je n’exagère pas. Nous finirons par faire comme dans les Tuamotu: accumuler le linge sale!!!!

Dans les supermarchés, nous nous en sortons rarement pour moins de 100 euros en achetant trois bricoles!

 

 

 

 

Je rêve de nuits dans un bel hôtel et me renseigne un peu sur les prix…rien à moins de 1000 euros la nuit! Les villas au bout du ponton coutent 10 000 euros la nuit!!!!

 
 
 

 

 

 

 

Nous retrouvons notre amie Noémie amoureuse des baleines qui habite ici. C’est elle qui m’a conseillée le tatoueur de Vincent et elle me confirme qu’effectivement, le dessin se crée à mesure en direct live sur la peau au grés de l’ inspiration du tatoueur!

 

Au cours de nos baignades, nous tombons complètement par hasard sur 5 magnifiques raies manta. Nous savions qu’elles passent souvent par ici, nous les avions même cherchées mais sans succès. Et sans s’y attendre elles sont devant nous, cela rend la rencontre encore plus magique, sachant que je n’avais rien pour les filmer, j’en ai pleinement profité. 

Un autre jour, nous voyons au milieu des patates de corail dans très peu d’eau un énorme requin citron. Juste avant, trois requins pointes noires ensemble: exactement la même configuration que pour le requin citron aperçu à Moorea l’année dernière, avec un petit groupe de pointes noires pas loin…Est-ce que les petits se regroupent par peur du gros? Que vient faire le requin citron dans cet environnement qui n’est pas le sien? Je suis nulle en hypothèse et je n’aurais jamais pu faire éthologue à mon grand désespoir! Je constate mais le cerveau ne suit pas trop…

 

L’idée de vendre Diatomée l’année prochaine est maintenant une évidence pour Alex, pour moi c’est un déchirement mais la graine a le temps de germer dans ma tête pour que je finisse par l’accepter. C’est la première fois que nous n’avons pas les mêmes envies.  Mais cela a quand même du positif pour moi: je profite de chaque journée de manière très intense avec une conscience accrue de leur valeur.

 

À SUIVRE…

 

 

 

 

 

 

 

Droit de réponse des garçons:

 

Max : « Quel plaisir de lire tout ça! C’est à peine croyable ce que vous nous avez fait vivre!

Je pense que la soirée polynésienne avec les chants des Polynésiens fait partie des plus beaux moments que j’ai passé avec vous! Je n’ai pas versé qu’une larme d’ailleurs ?

Au delà du droit de réponse, j’ai envie de vous dire merci! C’était vraiment incroyable de beauté, de gentillesse de bienveillance et de respect de la nature! 

Nous avons beaucoup appris à vos côtés! (Je sais maintenant compacter 2 kilos de déchets dans une bouteille d’Evian).

Pour tout ça merci! ❤️ hâte de vous revoir à Paris! »

 

Vincent: « Je n’ai pas forcément de remarque à faire, mais je tiens à vous remercier du fond du cœur pour le magnifique séjour que vous m’avez offert sur Diatomée. C’était une aventure inoubliable, remplie de découvertes et de moments forts. Ton carnet de bord a parfaitement capturé l’essence de cette expérience unique et mon caractère de merde lol!  Mais je souhaitais simplement vous remercier pour tout ce que vous avez partagé avec moi.

Non seulement j’ai pu découvrir un mode de vie incroyablement différent du mien, mais j’ai aussi pu constater à quel point vous êtes deux personnes merveilleuses !

Je suis tellement triste que ce soit déjà le dernier carnet de bord, c’était comme une prolongation des vacances…

Encore merci, les copains ! ❤️ »

 

Greg: « Je voulais vous remercier pour l’accueil et ce voyage hors du temps. Je n’ai pas les mots pour décrire la douceur d’être dans ces lieux incroyables et à côté de Cra tous les jours. 

Au delà du voyage être à tes côtés était le meilleur des endroits."

 

 

Gé a été particulièrement inspiré par ce carnet de bord à en croire les dessins suivants:

 
 
 
 
 
Version imprimable | Plan du site
© La Route Salée