Octobre 2024,
Nous devons retourner à Moorea pour la fin octobre et nous avons donc le temps de découvrir un peu Huahine sur le chemin retour. C’est une île que nous connaissons peu et qui nous a toujours fait un peu peur car les habitants sont assez virulents et il y a un important racisme anti-voiliers.
Après un dernier magnifique arc-en-ciel, nous partons de ce mouillage paradisiaque à Bora Bora pour une journée de navigation. Le vent n’est pas fort et nous n’avançons pas très vite, nous arrivons peu avant le coucher du soleil à Huahine. Nous essayons d’ancrer près de la ville, mais notre ancre dérape, le fond rocheux est connu pour ne pas du tout adhérer. Alex panique et préfère aller mouiller plus au sud car si nous perdons trop de temps à essayer de poser l’ancre, il sera trop tard pour mouiller dans un autre endroit.
Pas facile quand on se croit arriver de devoir repartir…Mais 30 minutes plus tard nous nous accrochons à une bouée dans ce magnifique endroit!
Immédiatement un polynésien vient nous voir sur son Va’a pour nous dire d’un ton un peu sévère « vous ne lisez pas internet? C’est interdit de passer la nuit ici! ». Alex le reconnait, c’est un peu le gardien des lieux que nous avions déjà croisé trois ans plus tôt, il lui répond que nous étions déjà venu passer quelques jours ici, qu’il nous avait aidé à trouver le cambrioleur de notre bateau à l’époque! Alex se souvient même de son prénom! Du coup il se radoucit et nous autorise à passer 3 jours ici! C’est vraiment à la tête du client…
Ici tout est calme et tellement beau, c’est aussi un magnifique endroit pour le snorkeling où de nombreux bateaux de touristes viennent lors de leurs excursions. Les poissons ne sont de fait pas du tout peureux…
Nous nageons jusqu’à la petite plage avec nos sacs étanches pour y passer la journée! Ou plutôt quelques heures pour Alex qui se fait piquer par les moustiques, qui n’arrive pas à dormir et qui préfère retourner au bateau comme chaque journée passée à la plage!
Moi j’observe tous les animaux autour de moi, les petits crabes sur le qui vive à la moindre alerte, les merles qui semblent s’être installés ici et qui fuient dès que je bouge, les bébés mulets dans très peu d’eau…Et quand je vais me baigner, tout le monde reprend sa place sur la plage, les crabes, les merles, le héron…et je me rends compte que ma présence perturbe quand même tout ce petit monde! Difficile de profiter de la nature sans aucun impact!
Le soir j’ai grand plaisir à danser sur le pont avec la lune qui se lève au même moment où le soleil se couche. Nous apercevons aussi du bateau des raies manta en train de se nourrir en surface.
Le lendemain à la même heure je vais nager seule car l’eau est trop trouble pour Alex, je vais voir les poissons à 15 minutes de nage et sur le retour, Alex me fait signe que les raies manta semblent être au même endroit qu’hier. Je vais dans leur direction et d’un coup, je vois apparaitre une raie dans le bleu qui vient vers moi! Elle tourne dans ma direction pour me voir de plus près, elle tourne autour de moi sans me lâcher du regard puis disparait dans les profondeurs! Waouh! Je n’en reviens pas! Elle a été curieuse de ma présence!!!! Cet intérêt réciproque aussi furtif soit-il me remplit de joie! Sans doute l’impression de ne pas déranger, mais plus encore! Celles de Bora Bora étaient occupées à se faire nettoyer et ne nous calculaient pas du tout! Je fais des grands signes de joie à Alex pour qu’il comprenne que j’ai pu la voir sous l’eau!
Les yeux dans les yeux!
Cet endroit est vraiment incroyable!
Nous retournons prés de Fare, le petit village « principal » de l’île. Notre ancre semble bien tenir cette fois-ci! Nous trouvons un endroit pas trop cher pour faire laver notre linge sale accumulé (à Bora Bora c’était hors de prix!). Et un immense super U où Alex trouve même des pinceaux pour ses aquarelles! L’ambiance est vraiment très sympa, toujours quelques Ukulélés qui résonnent sur la place, tous les locaux qui viennent vendre leurs fruits et légumes: tomates, avocats, aubergines, poivrons, pastèques, papayes et melons! Et des gâteaux fait maison, des cocos frais ainsi que du miel mais aussi, hélas, du poisson que nous aimons tant admirer sous l’eau.
Le Huahine yacht club est un restaurant les pieds dans l’eau pas du tout guindé et très agréable. Dommage qu’il n’y ait aucun choix végétarien, il y a même des lardons dans le gratin de pommes de terre!
La Coco frais, la meilleure des boissons! Dégustée au Huahine Yacht club.
Quelques photos d’une petite balade du soir:
Alex est toujours en train d’aider les autres navigateurs, notamment à prendre des bouées. Il est toujours d’une extrême gentillesse et même les plus aigris finissent toujours par s’adoucir à ses côtés…
Nous réservons une randonnée auprès de Terii, le seul guide de l’île. Il nous emmène nous promener au dessus de la baie d’avea, nous sommes un peu déçus car c’est la seule balade que nous avions faite il y a 3 ans et que nous connaissions déjà. Le guide aussi nous le reconnaissons: le même que nous avions filmé pour le documentaire de Linda et qui sentait la présence des ancêtres, il avait d’ailleurs été gêné par les miens mais aussi par mon tatouage baleine qui, sans ouverture, ne pouvait pas respirer. Il ne semble lui, pas nous reconnaitre. Il commence d’emblée à nous dire de ne pas googler le trajet pour mettre ensuite la randonnée sur des sites, cela le met dans une colère noire, les chemins sont sur des terrains privés et les randonnées ne doivent pas être effectuées sans guide.
Avec nous pour cette matinée, Anabelle, une dame de 74 ans qui fait un tour du monde toute seule, elle revient d’Argentine, du Chili et du Pérou! La rando sera dure pour elle, si le chemin est tracé au début, après nous allons dans des champs de fougères qui parfois nous arrivent jusqu’au cou!
Nous crapahutons dans la forêt sauvage, et Terii donne des grands coups de machette à des branches encore bien vivantes qui tombent devant nous, c’est sur qu’il faut bien entretenir un potentiel passage mais l’image du sale humain qui vient saccager la forêt me saute quand même aux yeux.
Juste avant, nous avons aussi eu droit à un sermon contre les voiliers qui viennent ancrer pour ne pas payer les bouées et qui détruisent les fonds coralliens, nous sommes bien d’accord mais nous nous serions bien passés des « ras l’cul tous ces connards! »!!! Bref le ton est lancé pour cette journée de communion avec la nature! Heureusement nous voyons des baleines sauter au loin et cela ravive les esprits!
Plus trop habitués à marcher, cette randonnée nous épuise! Nous croisons des gens qui reviennent de plonger et nous leur demandons où faire du snorkeling, ils nous conseillent d’aller sous le ponton du Huahine yacht club, tout prés de la ville. Nous ne sommes pas trop convaincu mais pourquoi pas.
Le fameux endroit où plonger!
Assez vite la pente terreuse que nous survolons nous fait dire qu’il s’est bien foutu de notre gueule! Tant pis, nous profitons au moins du plaisir de nager surtout que le courant s’accélère contre nous et rend la nage sportive comme nous adorons! Puis la plongée devient géniale! Du jamais vu sous nos yeux: d’abord, deux orphies qui se font nettoyer la bouche par des petits poissons et elles restent sans bouger la gueule ouverte avec toutes leurs petites dents pointues bien visibles! Ensuite, un coris à queue jaune qui poussent des pierres et les soulève avec son museau!
Puis un poulpe peureux mais bien curieux qui ne fait rien de nos cadeaux (des jolies pierres pourtant!!!) Et juste à côté de lui, un pterois sorti de sa cachette, assez rare pour être notable! À côté du pterois, un poisson feuille!!!! Très très rare pour le coup!!!! En 3 ans en Polynésie à nager deux heures par jour nous en n’avions vu qu’un et c’était en plongée bouteille!!!
Ça a mal commencé mais finalement le conseil n’était pas si mauvais!
Pterois
Le poisson feuille nage très peu et se laisse balancer par le courant pour tenter d’imiter une feuille morte, c’est pour ça qu’il est très difficile à voir!
Nous louons des vélos pour faire le tour de l’île avec un premier arrêt au musée du coquillage! Incroyablement bien présenté et passionnant. Nous en découvrons plein de nouveaux malgré la multitude que nous croisons tous les jours sur les plages ou sous l’eau. Le guide et créateur du musée est à fond! Il répète à longueur de journée les mêmes explications et les mêmes blagues à chaque touriste qui passe la porte!
Les fameux cônes mortels qu’il ne faut surtout pas toucher…
Nous faisons un petit plouf dans un endroit conseillé pour le snorkeling « tout prés de l’ancien Sofitel ». Moi qui adore les hôtels, j’ai hâte de découvrir les bungalows sur pilotis désaffectés et me voici bien surprise…
L’ancien Sofitel n’est plus qu’un champ désertique!
Nous continuons notre route vers les anguilles sacrées dans le petit village de Faie. Elles sont très nombreuses et c’est assez impressionnant! Elles ont de magnifiques yeux bleu clair mais si elles sont importunées par les touristes comme nous qui venons les voir, elles le sont aussi par les enfants du village qui jouent avec elle et peuvent parfois les blesser…
Ses beaux yeux bleu clair ci dessus, et le nombre important d’anguilles sacrées…
Nous montons de nombreuses côtes avec de superbes points de vue, heureusement que les vélos sont électriques! Et je suis émerveillée devant la beauté de cette île que nous avions à peine visité il y a 3 ans à cause du Covid. Une nature luxuriante, une douceur, un découpage en étoile qui crée de nombreuses baies, très peu de constructions humaines… Je suis enchantée par ce tour à vélo, Alex un peu moins car il a mal partout et surtout la météo semble changer et notre départ de Huahine se précipiter, ce qui le stresse énormément.
Cela se confirme: nous devons partir dès le lendemain pour Moorea! Les fenêtres météo sont rares et il ne faut pas les louper, mais il ne s’agit pas d’un vent favorable mais plutôt d’une situation la moins pire pour retourner sur Moorea. Après notre grosse journée de vélo, nous devons remonter le dinghy et préparer tout le bateau pour la navigation: enlever les panneaux solaires, le taux de grand voile, débrancher le gaz…
Et nous lever le lendemain à 4 heures pour essayer d’arriver avant la tombée de la nuit à Moorea.
Nous partons de nuit, bien avant le lever de soleil.
Nous perdons beaucoup de temps dès le départ, le vent et les vagues sont face à nous pour commencer et nous peinons à avancer. Lorsque nous contournons Huahine pour aller tout droit vers Moorea, le vent ne nous permet pas d’être au cap mais nous allons assez vite; Sauf que nous devons tirer des bords pour ne pas trop nous éloigner de notre destination et sur un des bords nous reculons! Les milles qui nous séparent de Moorea augmentent! C’est assez dur à vivre psychologiquement!
Nous savons que nous n’arriverons jamais avant la tombée de la nuit, je mise sur 21h30, Alex sur 23 heures. Eh bien nous arriverons à 1h30! Les dernières heures sont horribles! Nous pensions passer une soirée réconfortante après une grosse journée de navigation mais nous devons rester éveillés dans le vent et la nuit noire.
La beauté de ce lever de lune nous encourage pour la dernière ligne (presque) droite…
Le mouillage de nuit est un peu sportif mais nous connaissons bien la baie de Cook, Alex a une grande torche et surtout nous sommes très bien guidés par nos instruments électroniques.
L’énorme bateau de croisière éclaire la baie, à l’intérieur, un ami à nous que nous croiserons le lendemain!
Nous nous endormons épuisés mais soulagés de ne plus avoir à naviguer pour un long moment…
Notre retour à Moorea est rythmé par tout le monde que nous avons à voir! Nous commençons par Fabien Pallueau, apnéiste et guide naturaliste qui travaille donc à bord du gros bateau de croisière de passage dans la baie. Il nous parle de son métier de guide naturaliste qui me fait rêver et dans lequel je me projette volontiers après la revente de Diatomée.
Un autre Fabien vient à bord, avec sa femme Neykel ils emmènent les gens voir les baleines. Ils nous disent avoir été écoeurés cette année par l’exigence des touristes qui veulent absolument une photo d’eux avec une baleine, qui ne veulent pas en voir une mais huit « comme sur instagram ». La publication non stop sur les réseaux de belles images de baleines faussent complètement l’authenticité de cette rencontre . Cela semble facile et c’est comme un dû puisque les gens payent et que la veille ils ont vu défiler des baleines dans les stories des influenceurs. Je sais qu’avec Alex nous participons aussi à cela bien malgré nous…
Nous continuons avec Marine Grosjean et son amoureux Thomas, tous les deux passionnés de la mer. Marine est même championne du monde de monopalme et je vais profiter de ses conseils pour m’améliorer encore! Nous faisons une incroyable sortie en mer avec eux! Dans notre spot habituel de nage quotidienne, nous croiserons un poisson que nous n’avons jamais vu (le labre à tache pectorale), et une petite limace adorable: le doris à bord gris.
Mais aussi une tortue immobile en train de se faire grignoter par de nombreux poissons chirurgiens. Elle lève la tête en fermant à moitié les yeux, elle a l’air d’adorer sa séance de nettoyage!
Cela inspirera Alex le soir même pour une Kroute!
Marine aperçoit un tout petit poisson rouge et blanc magnifique: le juvénile du coris à queue jaune. Les bébés sont très différents des adultes et je précise que nous n’avons encore jamais vu un individu adolescent « entre les deux ». Et quelques mètres plus loin…Un juvénile presque adulte du coris à queue jaune vient nager autour de nous! Incroyable! C’est tellement rare de voir des poissons à ce stade de développement! Et nous en parlions juste avant! Voilà le genre de petits bonheurs qui font notre journée!
Sans oublier les murènes, les acanthaster toujours aussi nombreuses (étoiles de mer mangeuse de corail), et nos anguilles jardinières chouchou.
Nous sommes trop heureux de retrouver Fanny du Ma’a dans le bocal et de découvrir leur nouveau local fixe, genre « salon de thé », en plus du camion ambulant d’épicerie en vrac! Alex passe deux matinée à travailler avec elle, servir les cafés, remplir les bocaux des clients, travailler le réjouit au plus haut point et l’ambiance au local est vraiment géniale, une petite impression de jouer à la marchande comme dans notre enfance!!!
Alex essaye aussi la va’a avec Fanny à l’avant et Torea à l’arrière qui dirige les opérations! La montagne au dessus fait penser à une femme qui sort sa tête de l’eau en regardant vers le ciel!
Je retrouve aussi Fanny et Marine à chaque cours de danse Tahitienne et notre quotidien est toujours rythmé par nos nages dans le lagon où nous emmenons Marine découvrir la faune polynésienne. Son amoureux a trouvé temporairement du travail comme moniteur de plongée dans les Tuamotu. Elle a préféré rester à Moorea pour mettre en place des sorties en apnée pour les touristes mais aussi les locaux. Après avoir nagé avec Marine le matin, danser avec elle l’après-midi, nous la retrouvons régulièrement pour un apéro au Cooks Bay, nous ne nous quittons plus! Et si elle n’est pas là, elle nous manque!!!
Le Cooks bay devient notre QG! Et je revois même le petit poulpe qui avait tant séduit les Cras!
Petit extrait du livre de Kersauson que je lis à l’endroit même qu’il cite! (Pao Pao est le village de la baie de Cook!!!).
Guillaume Néry est aussi à Moorea, malgré les stages d’apnée qu’il anime durant plusieurs jours, il a le temps de passer à bord. Il découvre avec Audrey son amoureuse et Maïlou, sa fille, les Kroutes d’Alex en vrai et ils seront tous les trois béats d’admiration!
À notre riche vie sociale s’ajoute une journée de travail à Papeete, nous faisons l’aller-retour dans la journée! Souvenez -vous, à Nuku Hiva nous avions rencontré un producteur qui avait adoré l’AQUABALLET et qui a voulu rajouter une scène sous-marine à son film « meurtre aux Marquises »!
La comédienne principale doit chercher un tiki dans une épave d’avion et je vais faire sa doublure! Il s’agit de Sara Mortensen, qui est connue pour jouer une autiste dans la série « Astrid et Raphaelle ».
Alex est un peu en colère contre la production dont nous n’avons aucune nouvelle pour nous organiser, ils sont en fin de tournage et visiblement débordés.
La veille enfin ils nous appellent, mais ils ne se sont pas du tout assurés que le tiki coulait et effectivement, il ne coule pas du tout… Ils n’ont prévu aucun plongeur de sécurité ni trousse de secours de base, Alex les sermonne un peu…La journée de tournage semble s’annoncer compliqué et au final, l’équipe trouve un plongeur et des plombs pour le Tiki, tout se met en place assez vite et nous pouvons faire nos images au dessus de l’épave d’avion pas loin de Papeete.
François le réalisateur et Julie la directrice de production.
Alex est hyper efficace, François, Julie et le reste de l’équipe restent à bord à attendre en plein soleil, ils nous donnent les instructions et ne peuvent que nous faire confiance car il n’y a pas de moniteur pour le retour image. Nous tournons sans difficulté les différents plans à faire. Cela nous prendra quand même 4 heures sans sortir de l’eau, j’ai une combi 5mm, je n’ai pas froid du tout! Je me sens juste un peu engoncée!!!
Pour l’équipe, c’est le tout dernier plan du film, ils sont tous épuisés! À voir sur France 3 en 2025!
De retour à Moorea, nous passons une super journée avec Mélanie, la créatrice des bijoux @mikimikisalty, elle est venue nous voir de Tahiti! L’occasion pour elle de rencontrer Marine et Fanny! Au programme: petit café au Ma’a dans le bocal, nage avec un banc de raies aigles, des tortues et un minuscule poisson coffre jaune poussin pas bien vieux qui nous fait tous absolument craquer!!!! Pour finir, nous dégustons les bons plats végétariens de la roulotte «à l’heure du sud ».
Le bébé poison coffre jaune met tout le monde d’accord sur sa mignonitude!
Trouver les 4 tortues!
Où est Charlie?
Le même soir nous allons sous un magnifique coucher de soleil à la conférence de Guillaume Néry archi blindée.
Guillaume est vraiment un excellent orateur, il me donne même envie de plonger en apnée le long d’un câble! Ce qui pour moi était dénué d’intérêt!
Et ensuite nous allons diner chez Fanny et Torea!
Fanny est très heureuse à Moorea, avec son amoureux polynésien Torea, mais aussi avec Caroline, l’autre créatrice du Ma’a dans le bocal, elles ont su bâtir toutes les deux un lieu incontournable à Moorea et promouvoir un mode de consommation essentiel et évident de nos jours.
Le retour à Paris approche, si Alex en est ravi, je suis moins enthousiaste que les autres années, un fond de tristesse a du mal à me quitter et je n’arrive pas à me projeter dans une vie heureuse sans Diatomée. Surtout que cette année a vraiment été incroyable!
Comme par exemple voir presque chaque jour un requin nourrice dormir, ou du mois sa queue dépasser…
Et se retrouver face à lui sous le rocher!
La fin de notre séjour ici sera très intense puisque nous accueillons à bord les futurs gardiens de Diatomée: Jean-Charles Granjon et sa femme Leslie ainsi que Noah, leur fils de 3 ans.
Jean-Charles est un chef opérateur sous-marin et réalisateur très réputé dans ce domaine.
Leslie est biologiste marin, guide naturaliste et une skipper très expérimentée.
Contrairement aux autres boatsitters, ils vont naviguer avec Diatomée. Nous passons avec eux trois jours à tout leur expliquer de fond en comble, rédiger des penses-bêtes et naviguer avec eux.
Les journées sont très chargées avec peu de temps consacré à Noah qui à son âge demande beaucoup d’attention!
La journée en mer est indispensable pour manipuler les voiles, expliquer le pilote automatique et le principe des bastaques. J’avoue qu’une fois l’essentiel testé, je presse un peu pour un retour rapide dans la baie de Cook et nos hôtes n’ont pas trop le temps de se familiariser avec le bateau!!!
Nous leur faisons entièrement confiance pour les 4 mois qu’ils vont passer à bord.
Nous profitons d’un bel hôtel à Papeete avant de prendre l’avion, l’occasion aussi de retrouver Josiane, la nounou d’Alex quand il vivait à Tahiti, et toute sa famille!
J’ai déjà hâte de retrouver, le gang des mulets, les poissons perroquets et le coris à queue jaune. Retour en Polynésie prévu en mars 2025! D’ici là ce sera danse, cinéma et pâtisseries pour moi, balades dans Paris, socialisation et stage de dessins pour Alex.
À suivre…